Vous êtes de ceux qui pensent que la robe de chambre, non jamais, c’est trop ringard et ça fait vieux. Ou bien son confort douillet vous fait rêver mais vous ne savez pas encore si vous allez oser. Ou elle vous rappelle celle que vous aviez il y a longtemps et que vous aimiez tant qu’elle vous semble irremplaçable.
Les plus grands de ce monde en témoignent : Diderot dédie à la robe de chambre un essai intitulé “Regrets sur ma vieille robe de chambre” en 1772. Il y exprime le regret d’avoir perdu son ancienne robe de chambre, cet objet qui lui était si familier, à regret remplacé par une nouvelle. "Pourquoi ne pas l'avoir gardée ? (…) Elle était faite à moi, j'étais fait à elle (…) L'autre, raide, empesée, me mannequine (…) On y voyait tracés en longues raies noires les fréquents services qu'elle m'avait rendus. Ces longues raies annonçaient le littérateur, l'écrivain, l'homme qui travaille. A présent, j'ai l'air d'un riche fainéant. On ne sait plus qui je suis (...) J'étais le maître absolu de ma vieille robe de chambre ; je suis devenu l'esclave de la nouvelle".
La robe de chambre fait partie de ces vêtements que l’on a en un seul exemplaire. Vêtement par excellence du dressing de nos grands-parents, elle dure dans le temps car quand on l’aime c’est pour toujours ! C’est un vêtement tellement sentimental ! Je vois encore ma grand-mère dans sa robe de chambre rose fushia en polaire. Elle sentait le pain grillé et le café, elle prenait son temps, je la trouvais belle et tendre.
Pour ceux qui n’ont pas encore la-leur : prenez le temps, l’envie viendra. Tout d’abord, vous la porterez dans les moments qui pourraient être gênants si vous ne l’aviez pas : en groupe, en famille, entre copains, puis vous vous surprendrez vous-même à la porter de plus en plus souvent. Jusqu’au jour où vous la porterez dès le matin à la sortie de votre lit et aurez hâte de rentrer le soir pour la renfiler...
Tel Diderot, vous créerez une relation complice avec votre robe de chambre.
Bienvenue chez Maison Zita !